Pulstars Univers
Nombre de messages : 2421 Age : 49 Localisation : Union européenne Emploi : informaticien Loisirs : Sciences, épistémologie, esprit critique Date d'inscription : 27/10/2004
| Sujet: La métaphore des vulgarisateurs Ven 11 Aoû 2006 - 23:06 | |
| Je pense que l'usage de la métaphore pour vulgariser des concepts scientifiques est la plus sûre façon de se mal faire comprendre.
Exemple : le concept du Big Bang est assimilé par le public comme une explosion qui remplit un espace vide préexistant à partir d'un point. Le Big Bang n'est pas analogue ni comparable à une explosion, c'est l'espace qui se dilate partout et il n'y a aucun centre dans l'univers.
Bref, la "poétisation" et la métaphorisation de l'Univers court-circuite le rapport qui pourrait exister entre le public et le réel. C'est une source de lourdes confusions.
La vulgarisation scientifique, pour être efficace, doit être compréhensible, concise et éviter la langue de bois.
La métaphore rencontre beaucoup de succès chez le public, mais la compréhension des concepts scientifiques leur échappe souvent.
L'objectif de la vulgarisation scientifique est de favoriser l'assimilation de connaissances scientifiques. La métaphore en vulgarisation a des effets contraire : elle agit comme un opium propre à endormir les défenses critiques des lecteurs.
De plus, le mot "vulgarisation" a une connotation péjorative. La métaphore rend justement la science vulgaire auprès du public. Rendons la science accessible à tous. Nous devons réduire le décalage entre le public et les spécialistes.
Les concepts scientifiques ont tous un sens, et celui-ci devrait être idéalement le même dans l'esprit du public que celui des spécialistes, avec l'emploi de mots différents (simplification du jargon scientifique, mais sans métaphore) et avec de mêmes définitions de base.
Le public connaît mal la science, ou la comprend mal, parce qu'il ignore souvent les définitions élémentaires. Qu'est-ce que la science, la connaissance, la réalité. Tout tourne autour de ces concepts fondamentaux. C'est ce que nous développerons prochainement dans ce dossier. | |
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