Si les mathématiques ont un rôle essentiel dans les sciences, il est bon toutefois de rappeler que les sciences de l'univers (en particulier les sciences physiques et expérimentales) ne peuvent pas se résumer à des mathématiques pures.
En ce sens, les mathématiques sont une représentation faillible et souvent incomplète du monde réel, elles sont un outil indispensable. Mais l'on ne doit pas oublier ce qui définit la scientificité de la physique : l'exigence de preuves expérimentales, des observations, des faits. Ainsi, la physique ne dérive pas en mathématiques pures qui risquent de se dispenser des faits.
Voici une citation pertinente de Richard P. Feynman, physicien américain, et prix Nobel de physique :
"Ce n'est pas important que votre théorie soit belle, ce n'est pas important qu'elle soit intelligente, si elle n'est pas en accord avec l'expérience, elle est fausse."
Bref, il est dangereux que des hypothèses s'érigent en théorie en se dispensant des faits empiriques ou observationnels. Même une théorie compliquée et très difficile à comprendre par la majorité des hommes ne vaut pas grand chose si l'on n'a pas d'éléments empiriques pour étayer l'édifice théorique.
En l'absence de faits, cela n'est que spéculations.
La théorie des cordes prétend réussir à unifier les quatre interactions élémentaires connues, on parle de théorie du Tout. Elle prétend aussi que l'univers contiendrait plus de trois dimensions spatiales. Actuellement, je n'en suis pas convaincu.
La théorie des cordes est d'une grande richesse mathématique, mais c'est la prévalence des
faits empiriques qui crédibilisera la théorie.
On verra bien ce que l'avenir réserve à cette théorie. La validation ou la réfutation de celle-ci, en partie ou dans sa totalité.