Création de la catégorie Informatique

Je vous annonce solennellement la création de la catégorie Informatique et multimédia ce 19 février 2011.
Je suis persuadé qu'il y a beaucoup de chose à raconter sur ce thème vaste et passionnant.

Pourquoi cette nouvelle catégorie ?
Parce que l'informatique fait partie des sciences, c'est une branche issue des mathématiques (numération binaire, cryptologie, traitement des erreurs, logique formelle...), ce qui fait que ce thème essentiel a sa place dans ce forum.

J'aurai l'occasion d'aborder Linux comme sujet de prédilection.
Cette catégorie sera aussi l'occasion d'aborder des sujets de société comme les libertés sur Internet.

Merci pour la création de cette nouvelle catégorie. Effectivement, la dimension sociale & politique de l'Internet est très importante et il sera intéressant que nous nous penchions sur ce sujet sur le forum.

Personnellement, je pense que la lutte contre les sites pédopornographiques est une bonne chose car ce sont des vrais enfants qui sont en photos, et il y a tout un trafic d'être humain derrière ces sites, la plupart des enfants sont loin d'être consentants.
Toutefois, c'est au niveau de l'application que des dérives risques très vite d'apparaître puisque la procédure ne passe par devant un juge. C'est selon moi très grave que la justice n'ait pas son mot à dire car il n'y a alors plus aucune caution qui nous garantisse que ce ne seront que des sites pédopornographiques qui seront fermés. Si ceux qui voulaient cette loi n'avaient rien à se reprocher, ils auraient du garder la clause (car elle existait) qui faisait référence au passage du dossier devant un juge. Bref, le pouvoir exécutif rend ici justice, c'est une grave violation de notre constitution, et la majorité de l'Assemblée nationale a dit Amen.

Je parlais des libertés dans le cadre du respect des lois et du respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.

Ce qui est grave, c'est que les pouvoirs prennent le ton du tout sécuritaire sous prétexte de nous protéger, à la limite en se passant de la nécessité d'un juge. Mais des lois qui sacrifient la liberté au nom de la sécurité, c'est une manipulation antidémocratique.

D'une part, pourquoi créer une loi répressive, en sachant que les artistes, réelles victimes, ne seront pas payés un centime de plus ? Les artistes devraient pouvoir vendre le fruit de leur travail directement à leurs auditeurs, en sachant que le circuit de l'industrie musicale applique des prix disproportionnés aux CD. Quel pourcentage un artiste quelconque touche t-il sur les ventes de CD ? À part cela, il y a aussi le rapport qualité/prix. Je peux vous dire par exemple que les albums de la chanteuse Katie Melua sont une pure merveille (notamment le dernier album) et que cette chanteuse est une grande artiste qui mérite une rétribution généreuse. Mais quant à la plupart des autres artistes, je ne peux pas être aussi enthousiaste. Un artiste, pour espérer vendre, doit pouvoir produire une œuvre qui plaise au public. Accuser les pirates c'est trop facile comme excuse. Je peux citer des noms d'artistes qui ne se sentent pas menacés par le téléchargement illicite, parce qu'ils vendent bien.

Quant à la sécurité des jeunes, il existe ce qu'on appelle le filtre parental. Cela évite certains inconvénients sérieux quand le filtre est bien configuré. D'autre part, il existe des règles élémentaires à enseigner à tous les jeunes qui vont sur internet : ne jamais donner d'adresse ni de n° de téléphone, ne parler qu'à des gens qu'ils connaissent en personne, et encore moins de poster des photos. Et pour être raisonnable, il ne faut jamais laisser un jeune naviguer seul sur internet.

Le problème avec les lois est que la cybercriminalité est un prétexte pour introduire une surveillance plus large du réseau, avec en outre la censure contre les opposants politiques, et une atteinte délibérée contre la liberté de la presse.
Oui, les jeunes ont la nécessité d'être protégés, et les cybercriminels punis, mais les moyens proposés ne sont pas adaptés, la plupart inefficaces, et portent atteinte aux libertés de tout le monde.
Il faut des lois, certes, mais dans le principe de la séparation des pouvoirs.