Ma chère NGC6543, c'est fort agréable de te lire.
Pour en revenir à cette expérience de pensée, je rechange le titre
de ce topic
"Expérience de pensée du bruit" (titre de Neptune,
un peu vague) au profit du nouveau titre
"Bruit : acoustique ou phénomène conscient ?"
Le bruit comme phénomène physique :Le bruit, la plupart d'entre nous le sait, est tout d'abord un phénomène
physique observable et reproductible. Le bruit est une vibration
acoustique, et résulte de l'oscillation des atomes ou des molécules
selon une fréquence et selon une pression.
Le seuil de pression acoustique de zéro décibel est fixé à une millième
de milliardième de watts par mètre carré (si je me souviens bien, c'est
à vérifier). Le décibel est une échelle logarithmique.
Le bruit comme phénomène conscient :Le bruit n'est audible que s'il a un auditeur. C'est la conscience
qui détermine l'existence d'un son, par expérience vécue du phénomène.
Or, pour que le bruit soit considéré existant, le concept de temps
est fondamental. Le temps : phénomène conscient ou physique ?
En effet, sans temps : pas de fréquence, pas de propagation des ondes,
donc ni bruit, ni lumière, ni espace.
Quand un objet émet un son, l'onde acoustique existe, mais elle n'est
pas audible s'il n'y a pas d'auditeur.
En conclusion, le bruit possède deux définitions : le bruit acoustique
et le bruit conscient. Il y a donc distinction entre la conscience et
la réalité physique qui lui est extérieure.
L'expérience de pensée du bruit s'applique aussi à d'autres phénomènes,
comme la lumière, le temps (celui de l'horloge, pas le climat).
Nous constaterons que deux théories sont concernées par cette
expérience de pensée : la relativité, et la physique quantique.
En effet, la relativité stipule que la notion de temps et de distance
ne dépend que des observateurs qui ont leurs repères propres.
Par exemple, mon patron dit que j'arrive en retard au travail,
mais je lui dis que j'arrive en avance.
Quant à la physique quantique, les phénomènes comme l'incertitude
et la superposition d'états dépendent de l'observateur.
Il y a un flou sur les données aussi longtemps que le phénomène
n'est pas observé, et l'observation effective entraîne le choix
de l'état dans une valeur définie.
On retrouve le même contexte dans l'expérience de pensée
nommée
"Démon de Maxwell", laquelle a pour solution
le concept de quanta d'information.
Tout ceci pour trouver une explication pour la physique quantique,
laquelle est réputée pour être difficilement cernable.
On a pensé pendant des décennies que la physique quantique
nous décrivait la réalité, mais elle décrit en fait les
quanta d'information que produit la réalité.
En conséquence, le réel n'est connu que par la quantité d'information
que nous disposons de lui.
Nous sommes dans la même situation que la caverne de Platon.
Mais qu'est-ce que le réel justement.
C'est que qui est cohérent et nous est extérieur à la conscience,
par exemple lorsqu'on fait écouter un son à deux personnes,
celles-ci diront toutes les deux qu'elles entendent le son.
Elles seront d'accord aussi pour dire si le son est aigu ou grave.
Mais je m'interroge : à partir de quelle fréquence acoustique
peut-on affirmer qu'un son est aigu ou grave ?
Plus on cherchera le détail d'un phénomène observé par plusieurs
personnes, plus un flou apparaîtra, parce que finalement il se trouvera
qu'aucune personne ne percevra pareillement le phénomène.
La réalité est propre à la conscience, et que plus on cherche
à approfondir le réel, plus on se rapproche de notre propre conscience ?
Le réel nous échappe t-il ?