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 L'épistémologie expliquée

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Pulstars
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MessageSujet: L'épistémologie expliquée   L'épistémologie expliquée Icon_minitimeLun 25 Aoû 2008 - 21:26

Bien souvent, les journalistes, comme aussi le public ignorant, manipulent les concepts scientifiques qu'eux-mêmes ne maîtrisent pas.

A la lecture de ce topic, vous allez donc en apprendre un peu plus sur la science et l'épistémologie.

La méthode scientifique
La méthode scientifique a pour objectif initial de comprendre les mécanismes que l'on observe dans la nature dans le but de les maîtriser.

Elle repose sur les postulats suivants :
- les lois de la nature sont invariantes dans le temps
- les lois de la nature sont identiques en tous lieux de l'univers

La méthode scientifique est basée sur trois axes intimement liés :
- la conceptualisation ou l'élaboration d'une théorie
- l'empirisme ou expérience
- le calcul et la logique basés sur l'utilisation des mathématiques


La méthode en elle même est séquentielle, elle fonctionne donc par phases :

Phase 1 : élaboration d'une théorie à partir d'une idée ou d'une observation.
Phase 2 : vérification de cette théorie par l'expérience.
Phase 3 : si l'expérience est reproductible dans des conditions identiques par tout le monde, alors la théorie est universellement admise. A noter qu'une théorie ne représente pas forcément le mécanisme réel qui peut rester à jamais inconnu. Un paradigme scientifique ne coïncide pas absolument à la réalité, on ne fait que s'en approcher sans jamais l'atteindre.
Phase 4 : si une expérience inédite vient infirmer la théorie, alors la théorie est rejetée (principe du falsificationnisme, ou réfutationnisme). On ne peut pas connaître si une théorie est vraie, on ne peut que la réfuter à la lumière de faits qui la contredisent si celle-ci est fausse.
Phase 5 : la théorie doit alors être modifiée ou remplacée par une nouvelle théorie pour être compatible avec l'expérience de la Phase 4.
Et là on repart en Phase 2 !

Les mathématiques :
Les mathématiques permettent de manipuler la théorie en associant des équations aux différentes grandeurs physiques décrites dans la théorie afin de les relier entres elles.
Si ces équations peuvent être résolues, alors le comportement du phénomène dans le temps peut être facilement obtenu par calcul direct.
Si ces équations ne peuvent pas être résolues (cela peut arriver), alors les ordinateurs viennent à notre aide grâce au calcul numérique.


Les limites de la science
- on ne peut pas savoir si une théorie à un moment donné représente la réalité du mécanisme observé, car la réalité dite ultime est inconnaissable.
- la nature obéit aux mathématiques dont on ne sait pas si elles sont une construction de l'esprit humain ou si elles existent dans l'absolu. Selon moi, c'est les deux : les maths sont une invention de l'esprit humain à travers laquelle on découvre des propriétés qui lui sont propres.
- on ne sait pas d'où proviennent les lois de la physique, c'est une des grandes questions philosophiques de base.
- on sait depuis Einstein que la matière et l'énergie c'est la même chose, mais on ne sait pas d'où vient l'énergie de l'univers et donc l'origine de l'univers est également inconnue. Selon les physiciens, la physique quantique explique l'existence de l'énergie (et donc de la matière) par le vide qui ne peut pas être absolument vide, le vide quantique a une quantité minimale non nulle d'énergie, mais personne ne sait pourquoi il en est ainsi. Il n'y a pas de cause première parce que pour qu'il y ait une cause, il faut qu'il existât un temps qui la précède. Si un phénomène apparaît simultanément avec le temps et l'espace, il n'est pas "apparu" ni n'a été "créé", parce que ce n'est pas un événement. Les causes premières n'existent pas.
- une théorie qui n'est pas vérifiable par l'expérience n'a rien à voir avec la science, c'est de la spéculation (exemple : théorie des cordes).
- la connaissance scientifique que l'on a d'un sujet est valable à un instant donné, mais dans le futur de nouvelles avancées peuvent très bien changer complètement cette connaissance ou vision des choses.

Ce que sont vraiment les scientifiques

On croit que les scientifiques possèdent la connaissance contrairement au commun des mortels, mais en réalité personne ne sait rien. En science, on observe et on élabore des modèles relativement maladroits que l'on cherche à affiner soigneusement. Mais un scientifique n'est ni un érudit, ni un surhomme, ni un gourou.
Ce n'est pas parce que l'on croit que les scientifiques ont un grand savoir qu'il faut croire qu'ils ne pratiquent pas le délit d'opinion. Savoir des choses et avoir raison sont deux choses distinctes.
La population croit que les scientifiques possèdent le savoir ultime et les médias les confortent dans cette croyance car n'y comprenant rien eux même, ils le croient aussi.
Il est faux de croire que les connaissances scientifiques sont définitives, sinon ce serait méconnaître l'histoire des sciences.
Le vrai rôle de la science tel qu'il doit être est que toutes les idées qui satisfont aux critères de scientificité soient explorées et débattues, et expérimentées. Si quelques scientifiques influents sont au sommet de la pyramide hiérarchique et contrôlent le développement des idées, l'évolution de la science serait ralentie par ce système très hiérarchisé, centralisé et sclérosé. Ce serait un dogmatisme contraire à l'esprit scientifique. Un scientifique peut être naturellement aussi con, aussi pire, qu'un ignorant ou un illuminé pris au hasard dans le public. Seule la méthode compte, pas la personnalité ou les décisions des scientifiques.
La science est invoquée à tort et à travers par les médias, le pouvoir politique et par les lobbies industriels pour démontrer ce qui les arrange. C'est le cas de la psychose sur les OGM et l'alarmisme idéologique du réchauffement climatique. Lorsque l'on entend parler d'une quelconque étude scientifique qui démontre une chose et une autre qui démontre son contraire, il y a de la manipulation derrière ça, il faut donc faire preuve de discernement pour se faire une opinion objective et réfléchie. Il faut toujours déterminer qui a financé une étude scientifique pour savoir à qui elle profite (exemple : l'affaire de la "mémoire de l'eau").

Les côtés positifs de la science
La science est basée sur des fondations solides telles que l'expérience de terrain, la logique et le raisonnement.
La science remplace la religion qui est basée sur des dogmes et des affirmations arbitraires établies par une minorité dont le seul objectif était de prendre le pouvoir et de le conserver par la terreur, l'ignorance et/ou la crédulité.
La science par construction va toujours de l'avant, elle ne régresse jamais. Les croyances, elles, n'évoluent jamais, elles sont contraires au progrès scientifique, philosophique, social et moral.
La méthode scientifique peut s'appliquer à presque tous les domaines dans certaines limites : reproductibilité, réfutabilité.
Une étude scientifique tendancieuse ne résiste pas à une analyse détaillée effectuée par des véritables spécialistes.
La science est distincte de l'éthique. Ce n'est pas à cause de la science si des dérives ont permis des crimes contre l'humanité (comme les bombardements atomiques sur le Japon), c'est à cause de l'idéologisme et de la soif du pouvoir, à cause des instincts humains primaires. La science ne doit pas être mise entre les mains de personnes dépourvues de conscience.
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MessageSujet: La métaphysique est le prolongement de la science dans l'immatériel   L'épistémologie expliquée Icon_minitimeMar 22 Mai 2012 - 15:38

Primo, les esprits éminents détiennent toujours la distinction neuronale, la réalité n’a jamais prouvé qu’un scientifique puisse être con, c’est de l’outrage à l’effort cérébral, nul ne peut contester la difficulté d’exploiter positivement cette énergie grise et transformer l’inertie neuronale en intelligence, il appartient au scientifique seul de mesurer et d’évaluer les hostilités et les empêchements qui font obstacles au mouvement de sa réflexion. Les risques qui accompagnent l’exploration du contenu de la dimension quatre par le mouvement de l’intelligence, s’expriment généralement par la dépression nerveuse, les troubles mentaux, la neuropathie et les différentes autres maladies mentales, ces scientifiques ne méritent pas d’être glorifiés pour cet apport en sacrifice mental infiniment cher, sans oublier le temps et la fortune, dépensés pour comprendre la nature et communiquer avec elle ? Les scientifiques interagissent avec la matière et détiennent la vérité scientifique acquise, qui est une vérité relative avec laquelle on peut comprendre et expliquer notre environnement, notre cerveau ne possède pas les facultés, ni les capacités à accéder à cette vérité absolue et transcendantale, qui est surdimensionnée.
Par ailleurs, vous portez un jugement subjectif et infondé sur les croyances et les religions, c’est de l’irrationnel aucun rapport avec la science, les esprits les plus éminents de ces derniers siècles étaient religieux (Descartes, Pascal, Einstein, Abdus Salam prix Nobel 1979…). Vous dites que la science peut remplacer la religion, une fois encore il y a confusion entre matière et âme (l’immatériel), la science exprime le matériel à travers la postulation et l’expérience (l’empirisme), en absence de matière, l’expérience est impossible, je propose en contrepartie une antithèse qui postule la complémentarité en cohabitation avec les deux.
Avec tous mes respects.
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MessageSujet: Re: L'épistémologie expliquée   L'épistémologie expliquée Icon_minitimeMar 22 Mai 2012 - 16:35


Les tests de QI sont un indicateur très relatif, et ça n'a pas trop de valeur scientifique.

Vous me reprochez mon jugement sur les croyances et les religions irrationnelles qui n'ont aucun rapport avec la science. Mais pourtant les croyances se permettent de récupérer la physique quantique et la détourner de son contexte pour la mettre à toutes les sauces irrationnelles : http://www.knowtex.com/nav/quantoc-l-art-d-accommoder-le-mot-quantique-a-toutes-les-sauces_24839

Descartes était croyant, certes, peut-être par obligation pour éviter d'avoir des ennuis avec les autorités religieuses de son époque (d'ailleurs il s'était réfugié en Suède et il y mourut, car ses livres ne plaisaient pas aux autorités, et à l'époque la politique et la religion formait un tout). Mais Descartes s'est surtout occupé de métaphysique, et ce domaine se distingue du religieux aussi bien qu'il se distingue des sciences. En épistémologie, on se base sur une démarcation entre science et non-science.

Blaise Pascal, lui, était un précoce, il inventa la première machine à calculer (la Pascaline), mais il eut un accident de carrosse en 1654 dont il en garda la peur de mourir, obsédé par ses angoisses spirituelles et il tomba sérieusement malade en 1659. C'est depuis son accident qu'il fut «illuminé» par le mysticisme.

Einstein, lui, n'était pas religieux. Il parlait de Dieu comme une métaphore panthéiste, comme Spinoza et comme Stephen Hawking qui, lui, est athée bien qu'il utilise le mot "Dieu" comme métaphore. Quand Einstein disait que « Dieu ne joue pas aux dés », il voulait dire par une image l'idée que le cosmos n'est pas régi par le hasard, et en plus il avait tort à ce sujet puisque la physique quantique le contredit.

Abdus Salam, lui, était ahmadiste. Mais on ne mélange pas la science avec la religion, ni la religion avec la politique.

Je ne dis pas que la science remplace la foi, je dis seulement que les différents domaines co-existent mais ils demeurent distincts.

L'empirisme permet de construire des connaissances évolutibles sur la base du critère de réfutabilité : on doit pouvoir réaliser des expériences qui puissent permettre d'invalider des hypothèses lorsqu'elles sont fausses.

Mais un concept comme l'âme par exemple : ça demeure invérifiable, inquantifiable, on ne peut alors rien évaluer, ça reste inconnaissable, on ne peut pas construire de connaissance objective à partir de ça, et l'on n'est jamais sûr de rien. Croire dispense de réfléchir et d'observer...

Une théorie scientifique est un groupe cohérent d’affirmations réfutables qui décrit et explique un phénomène observable, quantifiable et reproductible. La qualité d’une expérience se mesure au nombre de théories qu’elle fait tomber.

Bergson disait que la science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois. Popper disait que «Seul a un caractère scientifique ce qui peut être réfuté. Ce qui n'est pas réfutable relève de la magie ou de la mystique. Une théorie est scientifique si et seulement si elle susceptible d'être réfutée ; elle n'est pas vraie, mais tout au plus admise provisoirement.» Bertrand Russell a dit : «Toute connaissance accessible doit être atteinte par des méthodes scientifiques ; et ce que la science ne peut pas découvrir, l'humanité ne peut pas le connaître»



Si l'on a évoqué à tort ou à raison quelques cas de scientifiques "croyants", ce n'est pas une raison pour ignorer le grand nombre de scientifiques sans religion, athées ou agnostiques. Ce serait de la malhonnêteté intellectuelle de nier ce fait.

Ce n'est pas parce qu'un scientifique réputé est a priori un croyant que cela légitime la croyance. Avancer le fait qu'un grand scientifique "croit", parce que c'est un grand scientifique, cela s'appelle un argument d'autorité. http://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_d%27autorit%C3%A9

Ce ne sont pas les titres honorifiques qui font la valeur des travaux des hommes, ce sont les travaux eux-mêmes.
Ainsi, dire qu'un scientifique est un croyant ne légitime pas la croyance. La croyance est distincte de la méthode scientifique. Et la méthode scientifique vaut en fonction de ses résultats, elle ne dépend pas de la renommée des savants.

Par exemple, Arthur Eddington a produit de bons travaux scientifiques, mais comme tous les hommes il est vulnérable aux erreurs et aux aberrations comme n'importe qui d'autre, l'erreur est humaine, et Eddington a parfois raconté des trucs délirants et invalides du point de vue scientifique. On ne juge pas la science d'après la renommée des savants, mais d'après les travaux au cas par cas. Pour les croyances, c'est pareil : on distingue science et foi, il ne faut pas tout mélanger sous prétexte qu'un croyant est aussi un scientifique.


En conclusion : si des gens sont tentés de croire à l'irrationnel, c'est leur droit. L'irrationnel et la science se côtoient mais ne doivent pas se mélanger. C'est de ce critère de démarcation dont je parle depuis le début de l'existence de ce forum en 2004.

La science consiste à construire des hypothèses, on les teste par des expériences : si les hypothèses sont fausses elles sont rejetées, mais si les hypothèses les plus simples possibles (rasoir d'Occam) sont corroborées par les expériences elles sont conservées jusqu'à preuve du contraire. La science n'est pas une accumulation de «vérités» mais une élimination du superficiel.

Mais les thèses irrationnelles, elles, sont indéfiniment invérifiables et finissent par s'accumuler en une collection de dogmes. Par exemple, j'imagine la girafe cendrée lunaire invisible, j'affirme péremptoirement qu'elle existe : essayez de prouver son existence ou son inexistence. Ce n'est donc pas une hypothèse scientifique.

Si j'apprécie les sciences c'est parce qu'elles donnent des résultats, et elles sont capables d'évoluer et de s'affiner avec le temps. Ce n'est pas le cas des croyances qui AFFIRMENT mais qui ne prouvent ni ne démontrent rien, ni n'évoluent guère...


« La science n'a jamais tout à fait raison, mais elle a rarement tout à fait tort, et, en général, elle a plus de chance d'avoir raison que les théories non scientifiques. Il est donc rationnel de l'accepter à titre d'hypothèse. » (Bertrand Russell)

« La science doit être ouverte et libre de toute contrainte ; ce n’est pas la politique ni la religion qui déterminent nos connaissances, c’est la Nature. »




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