Les tests de QI sont un indicateur très relatif, et ça n'a pas trop de valeur scientifique.
Vous me reprochez mon jugement sur les croyances et les religions irrationnelles qui n'ont aucun rapport avec la science. Mais pourtant les croyances se permettent de récupérer la physique quantique et la détourner de son contexte pour la mettre à toutes les sauces irrationnelles : http://www.knowtex.com/nav/quantoc-l-art-d-accommoder-le-mot-quantique-a-toutes-les-sauces_24839
Descartes était croyant, certes, peut-être par obligation pour éviter d'avoir des ennuis avec les autorités religieuses de son époque
(d'ailleurs il s'était réfugié en Suède et il y mourut, car ses livres ne plaisaient pas aux autorités, et à l'époque la politique et la religion formait un tout). Mais Descartes s'est surtout occupé de métaphysique, et ce domaine se distingue du religieux aussi bien qu'il se distingue des sciences. En épistémologie, on se base sur une démarcation entre science et non-science.
Blaise Pascal, lui, était un précoce, il inventa la première machine à calculer (la Pascaline), mais il eut un accident de carrosse en 1654 dont il en garda la peur de mourir, obsédé par ses angoisses spirituelles et il tomba sérieusement malade en 1659. C'est depuis son accident qu'il fut «illuminé» par le mysticisme.
Einstein, lui, n'était pas religieux. Il parlait de Dieu comme une métaphore panthéiste, comme Spinoza et comme Stephen Hawking qui, lui, est athée bien qu'il utilise le mot "Dieu" comme métaphore. Quand Einstein disait que « Dieu ne joue pas aux dés », il voulait dire par une image l'idée que le cosmos n'est pas régi par le hasard, et en plus il avait tort à ce sujet puisque la physique quantique le contredit.
Abdus Salam, lui, était ahmadiste. Mais on ne mélange pas la science avec la religion, ni la religion avec la politique.
Je ne dis pas que la science remplace la foi, je dis seulement que les différents domaines co-existent mais ils demeurent distincts.
L'empirisme permet de construire des connaissances évolutibles sur la base du critère de réfutabilité : on doit pouvoir réaliser des expériences qui puissent permettre d'invalider des hypothèses lorsqu'elles sont fausses.
Mais un concept comme l'âme par exemple : ça demeure invérifiable, inquantifiable, on ne peut alors rien évaluer, ça reste inconnaissable, on ne peut pas construire de connaissance objective à partir de ça, et l'on n'est jamais sûr de rien. Croire dispense de réfléchir et d'observer...
Une théorie scientifique est un groupe cohérent d’affirmations réfutables qui décrit et explique un phénomène observable, quantifiable et reproductible. La qualité d’une expérience se mesure au nombre de théories qu’elle fait tomber.
Bergson disait que la science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois. Popper disait que
«Seul a un caractère scientifique ce qui peut être réfuté. Ce qui n'est pas réfutable relève de la magie ou de la mystique. Une théorie est scientifique si et seulement si elle susceptible d'être réfutée ; elle n'est pas vraie, mais tout au plus admise provisoirement.» Bertrand Russell a dit :
«Toute connaissance accessible doit être atteinte par des méthodes scientifiques ; et ce que la science ne peut pas découvrir, l'humanité ne peut pas le connaître»Si l'on a évoqué à tort ou à raison quelques cas de scientifiques "croyants", ce n'est pas une raison pour ignorer le grand nombre de scientifiques sans religion, athées ou agnostiques. Ce serait de la malhonnêteté intellectuelle de nier ce fait.
Ce n'est pas parce qu'un scientifique réputé est a priori un croyant que cela légitime la croyance. Avancer le fait qu'un grand scientifique "croit", parce que c'est un grand scientifique, cela s'appelle un argument d'autorité. http://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_d%27autorit%C3%A9
Ce ne sont pas les titres honorifiques qui font la valeur des travaux des hommes, ce sont les travaux eux-mêmes.
Ainsi, dire qu'un scientifique est un croyant ne légitime pas la croyance. La croyance est distincte de la méthode scientifique. Et la méthode scientifique vaut en fonction de ses résultats, elle ne dépend pas de la renommée des savants.
Par exemple, Arthur Eddington a produit de bons travaux scientifiques, mais comme tous les hommes il est vulnérable aux erreurs et aux aberrations comme n'importe qui d'autre, l'erreur est humaine, et Eddington a parfois raconté des trucs délirants et invalides du point de vue scientifique. On ne juge pas la science d'après la renommée des savants, mais d'après les travaux au cas par cas. Pour les croyances, c'est pareil : on distingue science et foi, il ne faut pas tout mélanger sous prétexte qu'un croyant est aussi un scientifique.
En conclusion : si des gens sont tentés de croire à l'irrationnel, c'est leur droit. L'irrationnel et la science se côtoient mais ne doivent pas se mélanger. C'est de ce critère de démarcation dont je parle depuis le début de l'existence de ce forum en 2004.
La science consiste à construire des hypothèses, on les teste par des expériences : si les hypothèses sont fausses elles sont rejetées, mais si les hypothèses les plus simples possibles (rasoir d'Occam) sont corroborées par les expériences elles sont conservées jusqu'à preuve du contraire. La science n'est pas une accumulation de «vérités» mais une élimination du superficiel.
Mais les thèses irrationnelles, elles, sont indéfiniment invérifiables et finissent par s'accumuler en une collection de dogmes. Par exemple, j'imagine la girafe cendrée lunaire invisible, j'affirme péremptoirement qu'elle existe : essayez de prouver son existence ou son inexistence. Ce n'est donc pas une hypothèse scientifique.
Si j'apprécie les sciences c'est parce qu'elles donnent des résultats, et elles sont capables d'évoluer et de s'affiner avec le temps. Ce n'est pas le cas des croyances qui AFFIRMENT mais qui ne prouvent ni ne démontrent rien, ni n'évoluent guère...
« La science n'a jamais tout à fait raison, mais elle a rarement tout à fait tort, et, en général, elle a plus de chance d'avoir raison que les théories non scientifiques. Il est donc rationnel de l'accepter à titre d'hypothèse. » (Bertrand Russell)
« La science doit être ouverte et libre de toute contrainte ; ce n’est pas la politique ni la religion qui déterminent nos connaissances, c’est la Nature. »