Exoplanètes

Tel est le thème du dernier numéro de Ciel et Espace.

340 exoplanètes ont déja été recensées, et aucune ne présente de proches similitudes avec une planète de notre système solaire.
Certaines sont, de manière inexpliquée, des géantes gazeuses proches de leur étoile, si proches qu'elles en font le tour en quelques jours voire quelques heures. On n'explique pas pourquoi elles sont restées à l'état de géante gazeuse malgré l'extrême proximité de leur étoile, ni pourquoi elles demeurent en orbite autour de celles-ci, orbite souvent étrange d'ailleurs, très elliptique, plutôt que d'aller s'y écraser.

Cela remet en question notre façon de voir les choses: planètes, orbites, composition, gravitation...

Que pensez-vous de tout cela ?

Les techniques d'identification de ces exoplanètes sont-elles fiables ?
Les lois physiques ne sont-elles pas les mêmes partout qu'autour de notre soleil ?

On détecte surtout des exoplanètes géantes surtout parce que leur taille permet de les détecter. Gazeuses parce que la gravitation permet de retenir plusieurs gaz. La Terre a un champ gravitationnel trop faible pour retenir l'hydrogène par exemple.

La loi de Kepler est valable pour les exoplanètes, c'est universel.
Le cube de la distance en unités astronomiques, divisé par le carré du temps orbital en années, c'est proportionnel à la masse du système en masses solaires.

Les exoplanètes de type Terre sont trop petites pour être détectées mais il semblerait que l'observation de ces planètes deviendra possible dans un futur proche.

Il me semblait pourtant que les géantes gazeuses ne pouvaient exister que loin de leur étoile, et que les planètes situées très près étaient telluriques...
Bien sûr, on détecte plus facilement une géante, mais quid de cette proximité avec son étoile qui ne l'a pas attiré par gravitation malgré une distance de seulement 0,02 UA? Et qui n'a pas non plus provoqué l'évaporation de son atmosphère malgré une telle chaleur ?

Je me demande personnellement une chose: j'ai souvent lu qu'à la fin de sa vie, notre soleil va se dilater énormément, venir engloutir mercure, vénus, la terre et mars, et frôler jupiter, qui survivrait tout de même.
Peut-être est-ce ce qui arrive avec les étoiles autour desquelles on a observé ces "jupiter chaudes"...

Mais quelle peut être la température à 0,02UA d'une supergéante rouge par exemple ? Car ça m'étonnerait que ce soit autour de géantes bleues que l'on trouve des "jupiter chauds", non ?

Docky a écrit:

Cela remet en question notre façon de voir les choses: planètes, orbites, composition, gravitation...

nullement, les lois de la gravitation restent valables, et de toute façon il y a énormément de paramètres différents ayant pu amener un système à évoluer comme le notre ou non.

Docky a écrit:

Que pensez-vous de tout cela ?

Les techniques d'identification de ces exoplanètes sont-elles fiables ?

Les techniques sont basées sur l'étude précise des mouvements des étoiles (effet Doppler). De cette manière, connaissant la période de révolution nous pouvons déduire la distance de l'objet orbitant autour de l'étoile identifiée, et de part l'amplitude des variations de l'effet Doppler, nous pouvons calculer la masse du compagnon.

Il se trouve qu'aujourd'hui nous n'observons que des planètes très massives, parce que nos instruments ne sont pas encore assez précis pour déceler des perturbations plus faibles.

Nous avons récemment détecté une planète tellurique autour d'une étoile assez semblable au soleil, ce qui a valu 1 minute dans un journal télévisé en prime time (gliese B quelque chose comme ça).

Pour l'explication des planètes gazeuses proches des étoiles, il se pourrait que le matériau composant la nébuleuse soit faible en métallicité...

Pour ce qui est de la température à 0.02 UA d'une géante rouge... je pense que ça doit se chiffrer en dizaine voire centaine de milliers de degrés (puisqu'à cette distance l'on se trouve à l'intérieur de la géante rouge).

J'ignore les températures des géantes bleues et rouges. C'est une info qu'on doit trouver facilement.
Toutefois si certaines étoiles sont plus "froides" que les autres, ça doit rester un chiffre impressionnant dans les deux cas.

A la surface des étoiles, la température est donnée par la couleur, puisque c'est un rayonnement de corps noir. Ca se calcule via la loi de Planck.

J'avais gardé en tête un chiffre du genre 3000 K pour les géantes rouges, et 10 000 K pour les bleues.

Ensuite la température augmente en s'éloignant de l'étoile, ce qui est le cas pour le soleil (jusqu'à 1 million de degrés) pour ensuite retomber.