Pétrole brut

J'aborderai ici le sujet du pétrole brut sous son aspect géoéconomique.

L'unité de mesure volumique du pétrole brut est le baril.
Un baril équivaut à 42 gallons américains et vaut 158,9873 litres.

Le cours du pétrole brut est, au 26 mai 2008, de 131,70 $ US, et ce même jour, le cours du dollar US est à 0,634276291 euro.

Le baril de pétrole brut coûte donc 83,534 euros. Ce qui donne un prix initial de 0,5254 euro par litre de pétrole brut. Actuellement à ma connaissance, en Île-de-France, le prix du gasoil est voisin de 1,47 euro le litre.

Salut

Nous allons devoir nous habitué à la fin du pétrole bon marché. Les réserves s'épuisent alors que la demande est de plus en plus importante. C'est très problèmatique.

Trois facteurs sont avancés pour expliquer la flambée des cours observée notamment depuis 2004. D’abord, une forte demande mondiale émanant notamment de la Chine, désormais second importateur mondial derrière les Etats-Unis. Ensuite, les tensions géopolitiques (Venezuela, Nigeria, situation au Moyen-Orient, affaire Ioukos en Russie, faiblesse des stocks pétroliers et insuffisance d’investissements dans les capacités de raffinage aux Etats-Unis). Enfin, une vague de froid en Europe et aux Etats-Unis, début 2005, qui pousserait à des achats massifs de nature spéculative.

La spirale de la hausse se poursuit en dépit du maintien de l’offre globale de pétrole brut qui sert à couvrir les besoins de consommation. Ainsi, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’offre mondiale de pétrole au 2e trimestre 2004 a excédé la demande de 150 000 barils/jour en moyenne. Les stocks de brut dans la zone OCDE ont continué à progresser (69% de la production consommée en 2002 contre 75% en 1973) et représentent, en 2005, près de 80 jours de couverture des besoins.

outes les prévisions indiquent que l’accroissement de la demande d’énergie primaire se poursuivra à un rythme soutenu dans les prochaines décennies et que la part du pétrole dans ces besoins restera prédominante. La hausse de la demande de pétrole accélérera l’épuisement de la ressource, les nouvelles découvertes de gisements pétroliers étant de plus en plus rares.

(viepublique.fr, sources fiables)

Salut

En fait, des économistes et des scienctifiques nous ont annoncé le pic de consommation du pétrole pour dans 20, 30 ou 50 ans. Seulement, dans leurs calculs, ils n'avaient sans doute pas pris en compte les besoins énormes que les pays émergeants réclament aujourd'hui. De ce fait, je suis persuadé que nous ne sommes pas loins d'atteindre ce pic (si ce n'est déjà fait)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_de_Hubbert

Les combustibles fossiles representent plus de 80 % de la consommation mondiale d'énergie. L'humanité a eu le tord de baser sa civilisation "moderne" sur cela. Résultat des courses, nous nous retrouvons aujourd'hui à l'aube d'une grande crise énergétique mondiale. Si nous n'enticipons pas cela très rapidement, il risque d'y avoir des guerres, des famines et autres horreurs de ce genre. Certains nous sortent des semblants de solution, comme les agrocarburants ou les énergies renouvelables. Combien même ces techniques fonctionneraient vraiment (j'en doute fermement pour les agrocarburants), qu'elles ne suffiraient pas à combler nos besoins énergétiques, même à consommation constante. Lorsqu'on sait que la consommation ne fait que croitre, nous ne pouvons qu'être encore plus inquiet de la situation.
La seule solution pour éviter la catastrophe tient dans les économies d'énergies. C'est simple, nous devons réduire par 4 pour la france, ou par 16 pour les USA, notre consommation d'énergie. Ces économies d'énergies doivent être acquises, et non réinvesties par ailleurs (attention à l'effet rebon !).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_rebond_%28%C3%A9conomie%29

On peut s'attendre en effet à une situation durable de tarifs pétroliers élevés. Il n'est à mon avis pas envisageable de voir monter encore les prix indéfiniment, nous allons sans doute atteindre un palier, avant l'enflammée finale due à l'épuisement des ressources, et ce pour une raison :
Les gisements d'alaska et de sibérie regorgent d'un pétrole très visqueux, très difficile à extraire et très coûteux à raffiner. Cependant, les cours actuels du pétrole rendent ces gisements rentables pour la première fois, ce qui va sensiblement augmenter l'offre.
Ce phénomène de "rentabilité" provoque d'ailleurs des situations amusantes : des micro-gisements sont à nouveau exploités, même en France !

Salut

Oui et il est décevant de voir que les gens s'acharne à essorer la terre de la moindre goutte de pétrole, au lieu de trouver des solutions pour s'en passer.
En plus de causer la chute totale ou partielle de notre civilisaton actuelle, cela va emballer un peu plus l'effet de serre et donc le réchauffement climatique.
Au lieu d'enlever l'épine que l'humanité à dans le pied, elle saute à pied joint dans un trou rempli d'épines encore plus grosse.
Par ailleurs je crains qu'on utilise aussi les schiste bitumineux pour en fait du pétrole, ainsi que le charbon. Si cela arrive, l'effet de serre va "exploser", et je en préfére pas imaginer l'effet que cela aura sur l'environnement ...

Clavius a écrit:

Oui et il est décevant de voir que les gens s'acharne à essorer la terre de la moindre goutte de pétrole, au lieu de trouver des solutions pour s'en passer.

Complètement d'accord avec toi Clavius, et le pire c'est que c'est encore une histoire de gros sous, d'industriels qui rachètent des brevets d'invention pour protéger leur précieuse poule aux oeufs d'or.

Salut

En fait tout est question de volonté.
L'idéal serait que la bonne volonté l'emporte, mais comme tu dis, les histoires de gros sous prennent souvent la priorité, hélas.
Seulement, il n'y a pas que les indistriels qui peuvent modeler le monde à leur guise. En effet, le peuple peut aussi le faire. Tout est question de choix, car nous pouvons faire des efforts comme prendre notre vélo pour les courts trajets, ou encore favoriser les transports en commun, entre autres.
Donc oui les gros sous dirigent le monde, mais la volonté de tout un chacun aussi. Si la masse populaire refuse le pétrole, alors les industriels proposeront autre chose. Enfin là tu me diras sans doute que j'ai une vision utopique des choses, car il est difficile de faire agir des millions de personnes dans la même voix.