La question
Y a t-il de l'inconnaissable ? est une question indécidable.
Le connaissable est quantifiable, car il peut être a priori connu.
L'inconnaissable désigne ce qui ne peut absolument pas être connu, il n'est pas quantifiable, on ignore s'il existe ou non. La nature d'une chose inconnaissable ne peut même pas être définie
Une chose inconnaissable rend indécidable le critère d'existence de cette chose : son essence même est indémontrable.
Spéculer en se demandant s'il y a de l'inconnaissable entraine un paradoxe logique :
si l'on parvient à connaître que l'inconnaissable existe, alors l'inconnaissable devient connu, alors ce n'est plus de l'inconnaissable, et ça n'en a jamais été. Une chose fondamentalement inconnaissable ne peut pas être analysée (donc connue) et sa question même de son existence oblige à ne rien affirmer : on ne peut qu'adopter une attitude agnostique.
"Y a t-il de l'inconnaissable" est autant un paradoxe qu'un non-sens logique.
Raisonnement :
- Le connaissable peut être prouvé.
- L'existence d'une chose est a priori démontrable, et sa contraposition (de même sens) est : on ne peut prouver l'inexistence d'une chose.
- L'inconnaissable inclut lui-même l'inconnaissable de sa propre existence : l'inconnaissable est donc indémontrable, son existence ne peut pas être prouvée.
Comme dirait Ludwig Wittgenstein : ce qui ne peut être dit doit être tu.